Il est apparu
tout blanc
léger
plus silencieux
que le pas léger de la neige
Il s’est approché de moi
qui ne voulait pas de chat
il a frôlé ma cheville
et il a ronronné
Je l’ai soulevé
petit sac chaud
Je l’ai posé
sur mon épaule
Du velours
a touché ma joue
c’était sa patte
si délicate
Il est entré dans ma maison
il a marché sur mes cahiers
il s’est glissé dans mes chaussons
Il s’est assis sur la table
entre les bols et les bougies
et s’est couché sur mon lit
comme une fourrure abandonnée
Il a renversé le lait
ruiné les rideaux
mais je n’ai rien dit
Dès qu’il marchait
ses pas feutrés
allumaient des lampes autour de lui
Il s’est endormi
je l’ai appelé
mais il ne s’est pas réveillé
Il s’est réveillé
je l’ai appelé
mais il ne s’est pas retourné
C’était un petit chat sourd
qui n’avait que ses yeux
pour prolonger les flammes
Je ne pouvais pas le protéger
des chiens, des voitures
Je ne pouvais pas venir vers lui
dans la barque des voix
Un tout petit chat sourd
qui n’avait que son cœur
au milieu du silence
Il est reparti
sans prévenir
et son absence
a pesé
plus lourd que lui
Je l’ai cherché dans la nuit
j'ai crié : Panache !
je me suis rappelée
qu'il ne pouvait pas m'entendre.
J'ai répété doucement son nom
Panache....
Je l'ai attendu, lui
le seul chat
qui regardait avec moi les images
Il voyait mieux que les autres
je me suis rappelée
qu'il ne pouvait pas m'entendre.
J'ai répété doucement son nom
Panache....
Je l'ai attendu, lui
le seul chat
qui regardait avec moi les images
Il voyait mieux que les autres
Un matin
il est revenu
tranquille
libre
dansant
un soleil blanc
roulant dans ses flancs
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire