mercredi 29 janvier 2014

Ce crime

Merci Pampoune pour cette très belle chronique !



Où avez-vous trouvé cette photo ? Un garçon de notre classe est mort, oui, je sais. Jonas a été poignardé. Qui pourrait l'oublier ?

Le temps a passé depuis que Estelle, Agnès, Dylan, Gwendoline et tous les autres étaient au lycée. Tous ont suivi leur voie, tous se sont formé une vie. Mais un événement les lie à jamais : la mort de Jonas, élève de la classe, assassiné par Romain, un autre garçon de la classe.

Je remercie tout d'abord très chaleureusement les éditions Balivernesqui m'ont permis de découvrir ce petit livre à la fois très vite lu et très fort.

Le roman commence avec le témoignage d'Estelle, une jeune femme de 25 ans qui racontera comment son petit ami de l'époque assassinera un garçon de leur classe, Jonas. Puis, c'est au tour de chacun des camarades de raconter ce jour tragique et leur part de responsabilité dans l'affaire.

Quelle claque ce roman ! Qui ne souvient de ses années lycée ? Ces années où nous entrons dans l'âge adulte tout en nous comportant toujours comme de grands enfants ? Qui n'a été dans une classe où un élève était la proie de tous les autres au point de lui rendre la vie infernale ?

Dans ce roman, l'auteure nous entraine dans les souvenirs d'une classe qui prit un élève en grippe au point de vouloir lui faire une mauvaise blague, dans les souvenirs d'une bande d'adultes se souvenant comment cette mauvaise blague avait finit.

Ce roman polyphonique, nous fait entendre chacune des voix : les amis de la victime, les amis du meurtrier, le prof aussi... Chacune des voix racontant son souvenir, chacune des voix racontant comment cette tragédie changea sa vie.

Avec ce court récit (à peine une cinquantaine de pages) je dois dire que j'ai été très émue et très touchant ne pouvant m'empêcher de me mettre à la place de Jonas mais aussi à la place de chacun des protagonistes du drame qui eut lieu.

Le style de l'auteure est très agréable et très fort à la fois. Catherine Leblanc parvient très bien à nous rendre compte de l'horreur de ce jour-là et de la culpabilité qui en aura découlé.
Au nom de toutes les têtes de turcs des collèges et des lycées, je vous engage à lire ce récit au sein duquel chacun pourra se retrouver, bourreau repenti ou victime.

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