Toujours à l’affut des dernières nouvelles, je clique à
répétition sur Twitter. Je lis les titres des journaux et quelques articles, en
diagonale, que j’oublie très vite. Je voudrais commencer à travailler mais je me distrais sans cesse, je
vagabonde sur Facebook, sur les forums d’auteurs jeunesse ou sur les blogs littéraires. Cela empire
avec l’Ipad, la curiosité ludique l’emporte, je reviens au mouvement des doigts, aux recherches
intuitives, au jeu des apparitions,
disparitions. Je ne lis
plus, ou presque. Que vont devenir les textes ? éclatés, dispersés, utilitaires,
aussitôt effacés. Je ne suis pas
seule à être ainsi emportée. Le monde change, les mots changent. Je participe à
ce mouvement, je guette ce qui va surgir du chaos, je m’intéresse aux formes qui vont naître. Et comme j’écris essentiellement par
fragments, je m’accorde à ce temps.
3 commentaires:
Les textes ne vont-ils pas devenir, parfois, des livres ? Chouette ! Voilà un avenir intéressant pour tous ces mots, ces fragments ainsi pas tout à fait effacés...
Anne Poiré
Voilà un article intéressant, j'avoue que je me pose les memes questions, ayant à ma disposition les mêmes outils, perdant (?) du tempsaux mêmes vagabondages.. ce que j'aime, c'est ton otpimisme, qui fait écho au mien : je trouve que jamais on n'a autant écrit. Une preuve très triviale et économique : les opérateurs de téléphonie mobile font payer le téléphone mais pratiquement plus les textos et les mails (pour les portables 3G) parce que c'est ce que les gens utilisent le plus, et qu'il serait inconcevable de payer pour ça, désormais.
Oui, on n'a jamais autant écrit mais on n'écrit plus la même chose, c'est ce qui m'interroge, c'est plus rapide, plus utilitaire. on lit aussi beaucoup sur internet mais le plus souvent, on lit plus les titres que le contenu. l'enjeu est de trouver avec ces nouveaux moyens une place pour l'écriture, la refléxion, la surprise
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